Il nous avait habitués à une moyenne de 5 ans d’attente entre ses albums studio. Il prend son temps pour faire une musique de qualité, se disait-on, mais voilà qu’il lance Nous deux ans seulement après L’Échec du matériel et le tout n’est pas moins riche et travaillé. Au plan des textes, Daniel Bélanger continue de nous impressionner par sa capacité de faire croire en un grand poète avec de petites phrases toutes simples mais bien efficaces : « Si l’amour te ressemblait il y aurait bien plus de guerre ». La musique, elle, est à la hauteur de nos attentes, sans grande surprise, hormis peut-être une utilisation accrue des cuivres et une petite touche funk. On y retrouve toujours quelques ballades soutenues par un joli jeu de doigts sur guitare sèche, quelques grooves, un peu de planage et un bel équilibre entre une utilisation classique du rock et quelques éléments de nouveauté inspirés sans doute par un esprit toujours aussi curieux musicalement parlant. La production est quant à elle impeccable,
comparable au travail de grands comme Tony Hoffer avec Belle and Sebastian, par exemple. Nous est donc pour vous, si vous aimez déjà le travail de Daniel Bélanger. Si vous n’aimez pas encore, vous n’aimerez pas plus.


4/5


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