À l’image d’une sortie en canot, l’année 2018 nous a fait cheminer sur le trajet de l’affirmation et de la mise en valeur de la culture anicinabe. Le parcours a souvent été accompagné de beau soleil et d’eau calme, mais ça n’a pas sans traverser quelques rapides et portages. Nous pouvons toutefois être satisfaits de cette avancée.

 

Plusieurs étaient de l’expédition, notamment Frank Polson qui évoque avec fierté son identité anicinabe à travers ses nombreux projets artistiques. Pensons à l’exposition Les sept grands-pères qui a été présentée aux quatre coins de la région, aux murales qui ont été réalisées dans les écoles et à la série d’œuvres créées pour la Monnaie royale canadienne. Quelle grande reconnaissance! 

 

Également à bord, les artistes de l’exposition Aki-Odehi (Virginia Pesemapeo BordeleauKarl ChevrierKevin PapatieJacques Baril et Véronique Doucet) ont créé des œuvres en lien avec les cicatrices de la Terre mère. Grâce à leur grande sensibilité, ils nous ont rappelé l’importance de garder en mémoire le passé pour mieux avancer ensemble sur le chemin de la réconciliation. Le Centre d’exposition de Val-d’Or a été l’instigateur et l’hôte estival de cette exposition collective.

 

Pensons également à la mise sur pied de Minwashin, un nouvel organisme voué au développement de projets culturels et artistiques anicinabe. L’événement Miaja, rassemblement des arts et de la culture anicinabe, a été fédérateur et a su stimuler le désir d’affirmation identitaire.

 

Mais les éléments les plus porteurs sur la scène culturelle ont sans aucun doute été toutes les activités qui se sont déroulées au quotidien dans chacune des communautés et dans chacun des centres d’amitié autochtones du territoire, puisque ce sont eux qui assurent la transmission des savoirs auprès des jeunes et témoignent de la vivacité de la culture anicinabe.

 

Le canot est toujours en mouvement, un beau trajet se dessine pour la prochaine année. Le 1er janvier a marqué la naissance d’une année d’espoir et d’action : par une déclaration de l’UNESCO, 2019 est devenue l’année internationale des langues autochtones et sera honorée sur notre territoire.Avec elle se lève un vent d’espoir puisque la langue est le feu ardent de la culture anicinabe : vivante, sacrée et vulnérable. Tous seront invités à faire un effort et un geste afin de célébrer en grand la langue millénaire de notre territoire, l’anicinabe.

 

Anicinabemodan! Parlons anicinabe!