Le Festival des guitares du monde en Abitibi-Témiscamingue (FGMAT) a ce don de partager sa scène entre des virtuoses de calibre international et des artistes émergents. C’est que l’instrument est rassembleur; qu’on l’aime classique, acoustique ou électrique (ou un peu de tout ça), la guitare a quelque chose d’envoûtant. Nous avons rencontré quelques artistes pour qu’ils nous parlent de leur expérience. 

Le groupe lasarrois Lubik foulait les planches du FGMAT pour la toute première fois. « On a monté un gros show, on joue tous nos hits. On fait les deux albums, avec beaucoup d’interaction parce que plus le public est chaleureux, plus ça nous permet d’aller loin. On est assez dynamiques », explique Alexandre Picard. « On a travaillé vraiment vraiment fort. Ça fait 5 ans qu’on joue ensemble à 30 h/semaine. On pratique tout le temps, mais pour ce show-là, on a boosté les jams pour être prêts. On a juste vraiment hâte de le jouer! »

De son côté, Joe Satriani, reconnu comme un des meilleurs guitaristes au monde, a dit apprécier l’environnement calme et reposant qui l’entourait. « C’est génial! D’ordinaire, on a un rythme beaucoup plus frénétique. On joue six spectacles par soir, on voyage de nuit dans des autobus, on est en environnement urbain la majorité du temps. Il y a plus d’entrevues, plus de rencontres VIP… alors, en ce moment, c’est très relax. Et faire deux spectacles de suite au même endroit, c’est unique pour nous. On apprécie beaucoup ce moment de calme. » Pour le virtuose, le fait de jouer dans une petite salle comporte ses avantages. « La connexion est plus intime. Aussi, grâce aux écrans, les gens peuvent vraiment voir ce que je fais et comme c’est un festival de guitares, je crois que c’est très important. » 

Philippe B a quant à lui profité de l’occasion pour revisiter son répertoire dans une formule « grand ensemble » grâce à la présence du groupe The Alphabets, neuf musiciens de grand talent. Très reconnaissant de l’opportunité qui lui a été offerte, l’auteur-compositeur-interprète originaire de Rouyn-Noranda a remercié l’organisation et souligné l’importance d’offrir de telles occasions aux artistes pour leur permettre d’évoluer dans leur art. 

Alexandre Picard était lui aussi ravi de son expérience. « En Abitibi, ceux qui s’occupent de la vie culturelle, ils font pas ça à moitié. Qu’on pense au FRIMAT, au FME, au Festival des guitares, à la Fée… ce sont tous des festivals qui travaillent vraiment fort pour que ça marche. Qu’ils nous invitent et qu’on puisse juste sauter dans le tas en leur disant “merci”, c’est vraiment cool. »

Extrait vidéo – Le groupe Lubik en spectacle au FGMAT 2018

 

*** espace entrevue ***

On partage avec vous ce court moment volé à un artiste phénoménal entre ses deux spectacles au Festival des guitares du monde en Abitibi-Témiscamingue. Il nous parle de son passage dans la région, du nouvel album « What happens next » qui représente pour lui un retour aux sources après une importante période de remise en question, des défis inhérents à vivre une carrière musicale internationale et de son amour inconditionnel pour ses fans. 
Rencontre avec un artiste accompli, qui est avant tout un humain exceptionnel.

 

UNE BELLE DÉCOUVERTE – Par Dominique Roy

Originaire de New Liskeard, en Ontario, Jamie Dupuis a été une belle découverte pour les mélomanes qui ont assisté à son spectacle au Petit Théâtre du Vieux Noranda le 31 mai dernier. Reconnu pour sa technique de fingerstyle complexe, le jeune guitariste, dont les vidéos publiées sur YouTube comptent plus de 29 millions de vues, a présenté quelques compositions personnelles à la guitare avant d’enchaîner plusieurs grands succès avec sa guitare-harpe, un instrument encore méconnu du public. Pour Jamie Dupuis, participer au FGMAT était un rêve qu’il chérissait depuis 2010, alors qu’il était de passage à l’événement pour voir et entendre son idole, Tommy Emmanuel. C’est donc mission accomplie pour ce Franco-Ontarien dont le nom ne risque pas de sombrer dans l’oubli.

Jamie Dupuis en spectacle au FGMAT 2018