La Première Nation de Long Point a célébré, il y a quelques semaines, l’ouverture de sa nouvelle école Amo Ososwan. Pour l’occasion, plusieurs dignitaires et membres de la communauté étaient présents à la cérémonie. Pour la communauté, c’est un élan positif, un tremplin permettant d’autres projets. 
 
Nous avons un endroit idéal pour promouvoir notre culture, tant par l’architecture de cette infrastructure que par les gens qui l’animent. Avec les enseignants, les ainés et tous les acteurs qui gravitent autour de cette nouvelle génération de jeunes, nous pouvons maintenant penser à notre futur et faire vivre à nouveau la culture anicinabe. Mon travail dans la communauté consiste à développer des endroits favorisant l’éclosion de cette vivacité. C’est pourquoi j’avais envie de vous écrire sur trois projets culturels en cours chez nous.
 
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En partenariat avec l’école et le centre des ainés, les élèves apprennent sur les heures de classe les arts traditionnels tels que la couture des mocassins, les décorations en billes de couleur, le tannage des peaux pour en faire des tambours, les paniers d’écorce et la médecine traditionnelle. Les jeunes sont guidés dans la forêt pour récolter les éléments dont ils ont besoin et travaillent sur leurs projets en présence des ainés.
 
Ce projet permet à notre jeunesse d’avoir d’autres modèles positifs à l’intérieur de la communauté, ce qui l’aide à se forger une estime de soi et ainsi, nous l’espérons, à faire de bons choix de vie. 
 
Trousse pédagogique sur les 7 grands-pères 
 
Les valeurs anicinabes promues par les animaux totems seront utilisées pour développer une trousse pédagogique qui pourra être remise à toute école, autochtone ou non. Cette trousse a le mandat principal de guider le personnel scolaire pour faire connaitre la culture autochtone afin de contrer l’intimidation, et ce, par des activités adaptées autant pour le primaire que pour le secondaire. Les animaux totems sont peints par l’artiste de renom Frank Polson, originaire de la communauté, et ils seront reproduits dans la trousse. 
Celle-ci devrait être terminée pour le début de l’année scolaire 2017-2018. 
 
Radio communautaire
 
Depuis l’automne, nous procédons à la construction des locaux de la station de radio communautaire. Le bâtiment se veut plus adapté à la réalité radiophonique d’aujourd’hui. Avec cette infrastructure, un véritable véhicule culturel, nous pourrons prendre le pouls de la communauté, effectuer des entrevues en algonquin, enregistrer les spectacles des jeunes de l’école, avoir des ainés et des jeunes qui animeront leurs propres émissions, etc., puis diffuser le tout à l’extérieur de la communauté.
 
À mon avis, la culture anicinabe est un moteur promotionnel. Plusieurs personnes s’y intéressent de près ou de loin; la curiosité est là. Les Premières Nations sont le s premières responsables et concernées, elles doivent développer des opportunités pour pouvoir la faire découvrir, la faire vivre et surtout, lui donner un futur positif. Et vous, à quel point êtes-vous friands de culture? Le s Premières Nations vont certainement vous épater.