Le Centre régional de services aux bibliothèques publiques de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec (Réseau BIBLIO) bénéficie d’un financement de 285 000 dollars pour réaliser des travaux de ravalement de son bâtiment et la mise à jour de son matériel informatique. L’annonce a été faite par le ministre et député de Rouyn-Noranda Luc Blanchette le 26 août dernier. Ce financement, qui provient du ministère de la Culture et des Communications, permettra de couvrir 70 % de la somme nécessaire pour les travaux ; la différence sera assurée par le réseau. Il correspond au montant offert par le Ministère dans le cadre d’une entente d’aide au fonctionnement pour trois ans.

 

Selon Louis Dallaire, directeur général du réseau, le renouvellement du matériel informatique vétuste profitera aux soixante-dix bibliothèques de l’organisme, car le centre régional gère les ordinateurs de toutes ses bibliothèques. Par ailleurs, le centre a fait des choix stratégiques pour la réalisation des travaux. Par exemple, les murs seront mieux isolés et l’installation d’une technologie écoénergétique pour l’éclairage entrainera une réduction des coûts énergétiques. À long terme, ces choix permettront au centre de faire des économies de l’ordre de 15 % sur la facture énergétique. Cette économie favorisera un réinvestissement dans le budget de fonctionnement du Réseau BIBLIO. De plus, elle permettra d’améliorer et d’augmenter les services à la clientèle en acquérant, par exemple, de nouveaux titres pour enrichir les collections.

 

Le directeur général du réseau se veut rassurant et optimiste sur l’avenir de l’organisme. En ce moment, le Réseau BIBLIO prête plus de 200 000 livres par année aux usagers. Il s’agit de maintenir ce cap et d’élargir le cercle des usagers. Pour ce faire, Louis Dallaire pense qu’il est nécessaire d’ouvrir de nouvelles bibliothèques. La présence des bibliothèques dans les endroits les plus excentrés représente un facteur de développement non négligeable pour la vitalité et la survie des petites communautés. Les petits villages perdent leurs services, leur école, ce qui entraine le déplacement des habitants vers les grands centres et leur dévitalisation quand ils ne se transforment tout simplement pas en villages-dortoirs. La bibliothèque joue ce rôle de lieu de rassemblement et de convivialité qui permet aux habitants de se retrouver. Cela explique sans doute pourquoi le directeur du Réseau BIBLIO entend « amener la lecture là où sont les lecteurs ». Pour ce faire, il vise à installer des bibliothèques dans des lieux non desservis aussi bien en Abitibi-Témiscamingue que dans le Nord-du-Québec. Certaines communautés autochtones sont notamment dans le viseur du directeur. Le développement du réseau facilite l’accès à la culture, car la lecture est sans doute le premier acte de culture véritable. La proximité des services culturels favorise le développement autant sur le plan économique que sur le plan démographique. Une offre culturelle diversifiée et accessible aux utilisateurs ne peut être que profitable pour la région.\


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