Geneviève Crépeau, Johanne Jean, Madeleine Perron, Virginia Pesémapéo-Bordeleau; voilà une parcelle des femmes ayant contribué à la vie de Rouyn-Noranda telle que nous la connaissons aujourd’hui. Avant elles, un bon nombre de femmes anonymes ont dû battre la trail.

Officiellement érigées en 1926, Rouyn et Noranda furent créées en pleine ruée minière. Beaucoup d’hommes se sont alors lancés dans l’aventure. On en connaît long sur la vie de ces pionniers travaillants qui avaient parfois le coude léger. Par contre, on en connaît peu sur les femmes avec qui ils partageaient leur vie ou simplement le territoire.

L’exposition Les femmes pionnières de Rouyn-Noranda, montée par Alexandre Faucher, historien en résidence à la Corporation de la Maison Dumulon et auteur du livre De l’or et des putes, met en lumière la réalité de ces pionnières.

Cette époque de colonisation et de bouillonnement social était une opportunité pour les plus fantasques. Parmi ces gens, des femmes d’affaires telles Yukon Jessie, une visionnaire venue pour vendre de l’alcool aux hommes des chantiers. La vente d’alcool étant alors illégale sur le territoire, il fallait être culotté pour détenir un tel business. Toutes à leur façon, les défricheuses de Rouyn-Noranda sont des héroïnes. Lorsque leurs époux travaillaient à la mine, ces pionnières vivaient un stress constant, et ce, particulièrement lorsque dans les villes jumelles, l’alarme annonçant un accident résonnait. Pour savoir si elles étaient devenues veuves, les femmes de mineurs devaient attendre jusqu’à la fin du quart de travail. D’autres, comme des religieuses, des militantes et des prostituées, ont également foulé le territoire à ses tout débuts. Dur labeur, maladie, grève, il fallait avoir la couenne dure pour vivre à cette époque. Jusqu’au 26 septembre 2016, au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda, découvrez les récits de nos courageuses ancêtres et voyez des photos et des objets de l’époque dans le cadre de l’exposition Les femmes pionnières de Rouyn-Noranda. \


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