C’est le 26 septembre que se terminera l’exposition Ma-Reine Bérubé, Une femme plus grande que nature au Vieux-Palais d’Amos. Présentant des œuvres réalisées sur une large période de la vie de la peintre, l’exposition comprend une variété de tableaux, représentative du grand éventail de sujets qui ont préoccupé cette pionnière des arts visuels en région.

 

Ma-Reine Bérubé (1919-2004) a débuté sa carrière de peintre assez tard dans sa vie, après avoir élevé ses cinq enfants. Dans le catalogue accompagnant l’exposition, l’artiste précise : «J’ai fait mes études secondaires à l’école normale d’Amos, avec option dessin-couleur. Plus tard, j’ai obtenu un baccalauréat en arts plastiques à l’Université du Québec».

 

L’exposition présente le travail d’une femme témoin de son temps, qui a évolué au fil de sa vie. On y voit des tableaux qui parlent des débuts de la colonisation de la région dans les années 30, et d’autres qui évoquent des scènes de la vie quotidienne en Abitibi. Certains la présentent même souffrante, alors qu’elle était enfant. Si elle se laisse parfois aller à des œuvres plus légères, quelques tableaux sont aussi un hommage aux beautés du paysage abitibien. Finalement, les dernières œuvres des années 1980 témoignent d’une certaine préoccupation sociale.

 

Ma-Reine est décédée le 29 décembre 2004 en Outaouais. Le journal l’Écho titrait, le 12 janvier 2005 : «L’Abitibi pleure sa première peintre», citant Denys Chabot, dans le catalogue, qui parlait de l’artiste comme de «la première peintre abitibienne à donner de la poésie à ces savanes et à ces marécages».


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.