Autonomie et indépendance

Les entreprises coopératives ont pour principe d’être gérées par leurs membres et de maintenir l’indépendance de leur coopérative. Même si parfois elles concluent des accords avec, par exemple, des gouvernements, le tout doit se faire dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres. Voici deux coopératives de la région qui démontrent bien l’application de ce principe.

La première est une coopérative de solidarité en édition comptant 364 membres provenant des cinq secteurs de la région et qui publie des livres contribuant à la vitalité culturelle de l’Abitibi-Témiscamingue. Cette coopérative se nomme les Éditions du Quartz – coopérative de solidarité. Les membres du conseil d’administration sont tous bénévoles, assurant ainsi une grande indépendance lors de la prise de décision. Seule maison d’édition généraliste agréée en région, cette coopérative illustre concrètement le principe d’autonomie et d’indépendance puisqu’elle publie uniquement des livres qui répondent à sa vision, et ce même si cette dernière ne correspondent pas toujours aux critères des organismes subventionnaires.

La Coopérative forestière du Nord-Ouest (CFNO), quant à elle, désire élargir ses activités afin de s’assurer des revenus plus stables. La CFNO est en fait le résultat du regroupement des mouvements associatifs de travailleurs de la forêt fondés dans les années 40 à 60. Les fusions des années 65-75 ont rassemblé les travailleurs de 17 organisations sous l’égide d’une seule organisation qui comptait de 90 à 100 membres en 1980, avec un chiffre d’affaires de six millions de dollars. Dotée d’un important parc de machinerie et d’une équipe jeune et dynamique, la CFNO est capable de mener à terme des travaux d’exploitation forestière « clé en main » avec un haut degré d’efficacité. Malgré sa solide réputation comme chef de fil dans le domaine, la CFNO ne s’arrête pas aux opérations forestières. Elle offre également des services de génie civil, de transports et de travaux publics.

De plus, la coopérative a fait l’acquisition des terrains et des bâtiments de l’ancienne scierie de Tembec à Taschereau, le 22 juillet 2013, afin d’y implanter un centre industriel de valorisation de la fibre (CIVF). Elle désire commencer par mettre en valeur ce qui est sur place pour le transformer en matière pour faire du chauffage. Elle souhaite également rendre disponible des espaces locatifs que des entreprises s’approvisionnant en biomasse forestière pourront utiliser. «Nous souhaitons développer un nouveau pôle économique de l’industrie forestière dans la région en offrant des conditions favorables à la mise en place de projets novateurs. On a beaucoup de place. Différentes opportunités peuvent être développées ici», a déclaré J. Ludger Tremblay, président de la coopérative.

Voilà deux façons d’appliquer le principe d’autonomie et d’indépendance qui permet aux entreprises coopératives d’assurer leur pérennité afin de répondre aux besoins de leur communauté et ainsi bâtir un monde meilleur.


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