Les écoles de danse de la région regorgent d’élèves et d’enseignants passionnés et talentueux. Il n’en fallait pas plus pour qu’un festival de danse voie le jour en Abitibi-Témiscamingue à l’automne 2007.  Ce festival réunit les talents de la région, présente les productions de professionnels de la danse des grands centres et fait sortir la danse des studios. Vous avez chanté tout l’été? Eh bien dansez, maintenant!

Du 3 au 6 novembre prochain, Val-d’Or vibrera au rythme de la danse : ateliers, classes de maîtres, concours, spectacles professionnels, démonstrations dans les bars et soirée dansante sont au programme. Selon Marie-Laure Aubin, directrice artistique du festival, « l’objectif de cet événement est de rendre la danse accessible à tout le monde. Un week-end où on célèbre, on fête, on danse… Faire en sorte que les gens prennent contact avec la flamme de la danse qui est en eux. » C’est le moment pour prendre, reprendre ou garder contact avec la danse.

Certes, tout un chacun pratique à sa manière devant la cuisinière ou dans un bar, mais Art’Danse invite le spectateur à sortir de sa tanière et à explorer différents styles avec ses « dégustations de danse ». Ces ateliers, d’une durée de 30 minutes par style, offrent la possibilité de goûter à plusieurs danses : gumboot, danse latine, hip-hop, gigue écossaise, zumba… Le menu est assez garni pour satisfaire tous les goûts. La soirée d’ouverture présentera Jacynthe Normandeau, contorsionniste de renommée internationale, juste avant la projection du légendaire Dirty dancing au Cinéma Capitol à Val-d’Or.

Danser toute l’année

On les compte sur les doigts d’une seule main, un peu plus peut-être. Elles sont revenues en Abitibi-Témiscamingue par choix, pour la danse ou pour s’en éloigner, et finalement, elles dansent et elles transmettent leur savoir.

Maribelle Sigouin est directrice et propriétaire de l’école La Cité de la Danse à Val-d’Or. Après une solide formation en danse, elle ne croyait pas pouvoir vivre de la danse en région. À son retour, alors qu’elle voulait se reposer et se repositionner face à la danse, elle a enseigné durant un an aux côtés de Martine Riopel. C’est à ce moment qu’elle a senti que la danse devait faire partie de sa vie : «Enseigner la danse m’a permis de confirmer ma passion : j’ai compris que je ne pouvais pas tourner la page. »

Danser en région, c’est surtout enseigner cet art physique, mais les possibilités de création sont bien présentes. « Dans les grands centres, les danseurs sont nombreux, les occasions de danser et de créer aussi cependant. C’est plus difficile de produire une création parce que la sélection est plus contraignante. En région, les danseurs professionnels sont moins nombreux; danser lors de la cérémonie d’ouverture de la salle Félix-Leclerc a été du bonbon pour moi », de dire Maribelle Sigouin.

Région jadis reconnue pour ses effeuilleuses, l’Abitibi-Témiscamingue peut aujourd’hui être fière des danseuses professionnelles qui transmettent leur passion à une relève bien assurée. 

> artdanse.ca


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