Café des oiseaux, premier album d’un jeune Franco-Ontarien bourré de talent, a été enregistré  en quatre jours avec très peu de retouches au mixage. On y découvre Louis-Philippe Robillard, plutôt difficile à cerner tellement ses influences sont multiples. On peut y reconnaître tour à tour quelques façons propres aux Vincent Vallières, Dédé Fortin, Martin Léon, Marc Déry, voire même Urbain Desbois. L’orchestration est très bonne et la réalisation l’est tout autant. Les textes sont véhiculés par des airs folk-rock, pop, jazz, tantôt festifs, tantôt mélancoliques. Les textes sont très intéressants, des écrits matures qui se tiennent, originaux, souvent engagés avec une pointe d’humour. Bref, l’œuvre est tout sauf linéaire. Par contre, l’album manque de corps, le tronc est un peu frêle. Les chansons, prises une à une, sont toutes bonnes, mais quand on écoute l’ensemble, ça ne lève pas. Il n’y a pas de fil conducteur. Un peu plus de temps en studio aurait peut-être permis d’offrir un produit plus mature, mais bon ; l’album est tout de même plutôt bon et j’imagine que le prochain le sera encore davantage.


3,4/5


Auteur/trice