Pour ce 11e album, qui propose un concept étrange semblant s’inspirer de l’ultime mission d’un pilote d’hélicoptère qui finira par trouver la mort, Download offre une sorte de synthèse de ses 15 premières années d’existence. S’y combinent un peu de l’agressivité post-industrielle de l’ère Furnace / The Eyes Of Stanley Pain, des nappes atmosphériques introspectives de l’époque III, des sublimes arrangements de Effector et la dynamique de FiXeR. Le problème, c’est que cela finit par sentir le réchauffé. Si l’on retrouve quelques moments mémorables tels que l’étonnante envolée lyrique de Lift, le délire électro-psychédélique de Pilots Requiem ou les rythmiques maniaques de Decadance, l’ensemble demeure un peu décevant. Surtout pour une formation qui a su forger à ses débuts un genre tout à fait nouveau qui mélangeait industriel, noise, techno et dark ambient et qui, par la suite, est longtemps demeurée à l’avant-garde de l’électronique. Après 15 ans, cEvin Key (Skinny Puppy, PlatEAU, etc.) et Philth Western (PlatEAU, Beehatch) semblent maintenant un peu essoufflés. L’absence du génie presque démentiel de Dwayne Goettel (Skinny Puppy, aDuck), mort d’une surdose d’héroïne peu de temps après avoir complété Furnace et Stanley Pain, se fait plus que jamais sentir. Saluons cependant la sublime et atmosphérique Beati, qui vient clore l’album avec le retour de Mark Spybey (Dead Voices On Air), qui avait quitté les rangs de Download après la parution de Stanley Pain.


3/5


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