Suite au décès, en 2002, du chanteur et membre fondateur d’Alice in Chains, Layne Staley, peu de gens auraient prédit que le groupe allait survivre, surtout en considérant que le dernier album de la formation remontait à aussi loin que l’année 1995. Il appert finalement que la mort du problématique et héroïnomane Staley a permis au band de Seattle de renaître de ses cendres en engageant un nouveau chanteur, soit William Duvall de la formation Comes with the fall. L’album Black gives way to blue de la formation grunge mythique était donc attendu avec impatience par l’industrie et par les fans un peu septiques, avouons-le. Malgré les différences notables des timbres de voix entre Staley et le nouveau chanteur, on peut dire que la transition est réussie. Ce dernier opus sonne comme une tonne de briques et dégage définitivement l’ambiance typique d’Alice in Chains. C’est un album un peu moins lugubre que les précédents puisque la voix du chanteur original est unique dans sa noirceur, mais un album fidèle quand même. Jerry Cantrell, guitariste, chanteur et compositeur du groupe prouve donc ici que le band lui appartient. Les pièces Last of my kind, A looking in view ainsi que le premier extrait Check my brain ressemblent déjà à des classiques du band. Reste à voir comment la nouvelle formation réussira à reproduire les chansons anciennes et nouvelles en spectacle.

4/5 


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