C’est à Rouyn, au début de septembre, que prenait place le conseil d’administration du regroupement De concert ! Fédération internationale des festivals.

Initiée en 2004, cette association, dont fait partie le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue, regroupe dix-huit membres, en majorité européens. Profitant de leur présence, une assemblée de responsables des différents festivals régionaux se sont rencontrés pour discuter du modèle d’association et de la pertinence de mettre en place un tel projet ici.

La Fédération internationale des festivals a pour objectif l’association de festivals internationaux de musiques, d’arts de rue, de multimédias ou d’un mélange de ces différentes disciplines. Elle permet des échanges entre les membres, en vue d’améliorer les expertises en communication, en développement et en financement. Les festivals membres de l’association véhiculent aussi le souhait d’impliquer le public dans la prévention et la réduction des risques. Ils invitent le public à être acteur de la manifestation, notamment dans le domaine de la préservation environnementale.

Du besoin de se parler

Ce modèle fut donc l’objet d’une discussion à Rouyn-Noranda, le 2 septembre dernier. Le but de cette rencontre était de prendre le pouls de la population quant à la formation d’une association régionale ayant les mêmes mandats, soient celui de représenter les festivals auprès des organismes provinciaux et nationaux et d’aider dans la recherche de financement. Une quarantaine de participants, incluant la plupart des principaux festivals régionaux, y étaient représentés. Les personnes présentes ont pu mettre en commun leurs expériences et leurs besoins futurs. Plusieurs questions ont été soulevées, en particulier sur la recherche de financement auprès des institutions. En effet, certains participants croient que ce rôle appartient à l’Association touristique régionale de l’Abitibi-Témiscamingue (ATRAT). Les organisateurs de la rencontre sont d’avis que la part du financement gouvernemental donné aux régions n’est pas adéquate. La représentation par un seul comité pour tous les festivals serait donc une solution pour qu’une voix plus unie revendique les montants nécessaires. « C’est de bonne augure, on est dans la bonne voie et je suis très optimiste que ça devrait se faire », lance avec entrain le responsable de la programmation du FRIMAT, Francis Murphy.

Quelques organismes croient qu’il est difficile de mettre tous les œufs dans le même panier, puisque les réalités ne sont pas les mêmes selon l’ampleur de l’événement. On suggère donc aux plus grands de devenir des grands frères pour les plus petits. Les participants sont unanimes à dire qu’il faudra à l’avenir un minimum de communication, si ce n’est que pour coordonner les dates des différentes attractions et ce, pour le bien-être du tourisme et de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue.

Le projet en est encore au stade embryonnaire. Les participants sont repartis avec un sondage à remplir, qui permettra d’évaluer les besoins et l’intérêt qu’ils ont à s’associer. Les résultats compilés seront garants de l’avenir d’un tel regroupement.


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