Ce n’est pas une légende urbaine ! Une nouvelle entreprise en photographie a vu le jour en Abitibi-Témiscamingue depuis peu. Deux passionnées, beaucoup de talent, un style innovateur et de la créativité à foison : la recette d’un succès qui fait déjà jaser.

Geneviève Lagrois et Mélanie Morissette se connaissaient depuis le secondaire, mais sans plus. Chacune de leur côté, elles avaient développé un intérêt pour la photo et, chacune à leur manière, elles ont apprivoisé l’objectif – Geneviève au fil de diverses expériences de travail dans le milieu et de quelques cours amateurs, Mélanie de façon plus autodidacte. C’est pourtant grâce à la magie de Facebook que leurs chemins se sont croisés réellement ; c’est de cette façon qu’elles ont pu apprécier leur travail respectif et se dire : « Hey, faudrait qu’on travaille ensemble! »

Des débuts prometteurs

Au fil des discussions, les deux acolytes ont vu que leurs affinités pour la photographie étaient à développer : « On avait envie de faire des photos d’un style qui ne se faisait pas vraiment ici, de partir de quoi de différent » explique Mélanie.

Elles commencent donc à penser à un projet de collaboration concrète, une entreprise commune dans laquelle chacune pourrait offrir ses services. À ce moment, Geneviève est déjà partie à Montréal pour faire son cours de photographie commerciale au Collège Marsan. Si l’idée de départ était d’attendre son retour pour se partir en affaires, le projet a finalement été devancé. La raison? Pour répondre à la demande déjà grandissante des parents, amis, connaissances, contacts, etc. Début août marque donc la naissance de Cliché Urbain. Malgré un site internet encore en construction, leur groupe Facebook met en évidence leur popularité immédiate, avec près de 750 fans en moins d’un mois.

Des clichés sans cliché

Se bâtir une aussi bonne réputation en aussi peu de temps, ça peut paraître un exploit, si on ne connaît pas les deux filles et leur travail. Mais une fois qu’on en prend connaissance, impossible de nier le talent, l’originalité et la différence des photographes. Mélanie décrit leur style ainsi : « L’idée, c’est de faire autre chose que des photos statiques avec des sourires forcés et des poses artificielles. On privilégie des photos naturelles et pas statiques! Ça fait un souvenir bien plus authentique et représentatif quand les gens sont habillés comme à tous les jours, quand on est dans un endroit vrai, quand les enfants pleurent, courent et s’animent! »

Geneviève en rajoute : « On désire quelque chose d’innovateur. En travaillant dans un environnement qui n’est pas contrôlé, on peut se servir de l’ambiance et faire aller notre créativité, on peut réinventer! »

Il est logique alors pour elles de privilégier le concept « sur mesure ». Autrement dit, comme les clients ne sont pas tous pareils, pourquoi leurs photos devraient-elle l’être? Elles s’adaptent donc aux besoins de chacun, changent d’endroits, varient les poses… L’imagination a-t-elle une limite?

Deux styles différents, une vision commune

Les deux associées, même si elles partagent la passion de la photo, ont quand même chacune leur façon de l’aborder. « Mon trip, c’est la photo de mode! » lance Geneviève. Elle prend plaisir à faire des shootings du genre avec des amis, en y mettant le paquet – coiffure, maquillage et compagnie! Pour sa part, ce qui inspire particulièrement Mélanie : les enfants. Les siens, évidemment, ses premiers modèles, mais les autres également! Les deux filles restent néanmoins hautemnent polyvalentes, et peuvent aussi bien immortaliser mariages, familles, bébés, adultes, bedaines…

Si leur entreprise représente pour le moment un travail à temps partiel, il y a fort à parier que leur talent pourrait les amener à gagner leur vie grâce à la photo. Geneviève conclut : « On y va au jour le jour dans notre business, on en profite, et on verra où ça nous amènera… »

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Crédit: Mélanie Morissette


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