Tourné en prévision du 375e anniversaire de Montréal, ce film raconte 750 ans d’occupation d’un territoire. C’est l’histoire des âmes qui s’y sont rencontrées en des époques différentes et qui y vivent encore aujourd’hui.

Une histoire métissée, d’amour, de trahison, de massacres et de maladies, d’interaction entre personnes de cultures différentes.

Un film à cinq histoires et qui fait une grande place aux premiers habitants : les Amérindiens.

Photo : Courtoisie:www.cinoche.com

Le lieu

Hochelaga dont parle Jacques Cartier dans son journal de 1535, était une bourgade iroquoienne, d’environ cinquante maisons longues, située aux envions du mont Royal. Bourgade détruite par la suite, car elle ne fut plus mentionnée par Cartier lors de son retour en 1541. Un abandon plausiblement causé par l’épuisement des ressources terres et faune des alentours. Aucune trace archéologique ne fut jamais retrouvée de ce village estimé à 3 000 habitants.

Pour les besoins du film, une recherche archéologique découvre Hochelaga au pied de la partie nord-est du Mont-Royal, au 475 avenue des Pins, dans le stade Percival-Molson. Chaque artefact trouvé amène à revisiter l’Histoire.

Les âmes

Essence spirituelle de l’être, l’âme, par la loi de cause à effet, lors de la disparition du corps, peut se transmettre aux générations futures. Dans le film, c’est ainsi, en plus de l’histoire écrite, que les âmes de Anciens (Iroquois, Français, Anglais, Africains, Irlandais) qui ont interagi entre eux au fil des siècles vivent en chacun de nous, encore aujourd’hui, par les artefacts qu’ils nous ont laissés.

Le film

L’art étant une façon d’appréhender le monde, c’est tout en spiritualité que le réalisateur François Girard voulait représenter Ceux qui ont marché sur cette terre avant moi, dit-il. Il voulait laisser des images qui font réfléchir sur ce qui est arrivé en ces lieux à travers les siècles et dévoiler une culture, une façon de vivre qui existait avant l’arrivée des Européens.

L’Histoire est révélée à travers quelques moments d’interaction entre différentes cultures. D’un massacre d’Iroquois par une bande rivale en 1267 à une partie de football en 2017, en passant par la visite de Jacques Cartier en 1535, l’épidémie de fièvre pourpre de 1687, le soulèvement des Patriotes de 1837 et une opération à cerveau ouvert à l’Institut neurologique en 1944, cinq fresques montréalaises sont révélées par la fouille d’un archéologue et les prières d’un prophète amérindien

2018 – les âmes

Aujourd’hui les âmes de l’Île des Morts (Montréal) sont représentées par les membres de l’équipe de football des Redmen (Peaux rouges) de McGill composée d’Amérindiens, de Français, d’Anglais, d’Irlandais, d’Irlandais et d’Africains, un groupe métissé qui réunit les forces de chacun pour assurer le succès et la réussite de l’équipe qui représente la société québécoise.