L’économie mondiale est en crise depuis 2008…

 

Rien de plus normal : ce système économique, basé sur le profit à tout prix, est fait pour être en crise.  Il devient encore plus dangereux lorsqu’il est laissé à lui-même. Et on tend à cela depuis plus de trente ans. Une économie de gaspillage et de casino gère nos destinées. C’est dans cet univers que l’on vit, pour certains, et que l’on survit, pour tous les autres.

 

Le dernier gâchis financier fut le plus important depuis le crash de 1929. Ses effets se font toujours sentir partout sur la planète. Taux de chômage élevés, baisse des revenus pour les personnes encore à l’emploi, faillites personnelles et tout ce qui s’ensuit. Les drames sont sans nombre.

 

Présentement, le système n’arrive pas à retrouver son souffle. La valeur des matières premières s’effondre. Le prix du pétrole coule et emporte l’Alberta dans son sillage. De son côté, le Plan Nord fait moins parler de lui puisqu’il n’y a pas de piasses à faire pour le moment. Les temps deviennent donc incertains, d’autant plus qu’il y a aussi des crises politiques et environnementales…

 

Dans ce contexte, les boursicoteurs se tournent vers une valeur refuge : l’or. Cette substance ne se mange pas… Elle sert surtout de réserve financière et à fabriquer des bijoux, mais aussi à l’électronique et aux soins des dents pour une moindre part. Or, notre région figure parmi les plus importantes productrices du métal jaune au monde.

 

Au moment où nos industries forestières et agricoles peinent à survivre, l‘Abitibi-Témiscamingue surfe sur le cours de l’or. Nombre d’entrepreneurs d’ici déploient idées et énergies pour assurer des services à l’industrie minière (construction, entretien, aération, dénoiement, etc.). Nous avons même des chercheurs qui affinent les connaissances pour la rendre encore plus prospère. On parle ici de plus de dix mille emplois !

 

Mais on ne roule pas tous en pickup de l’année même si on roule sur l’or. Ça, la fréquentation de nos banques alimentaires en témoigne… D’autre part, vouloir aller chercher l’or coûte que coûte ne se fait pas sans conséquences, notamment sociales…

Et si le prix du métal tant convoité chutait?

 

Pour beaucoup de gens, une hausse des redevances permettrait de se protéger de ce péril. Cet argent aiderait, certes, mais il ne ferait rien à notre place. Pourrait-on se servir ensemble de nos idées et énergies pour penser la suite? Pour diversifier notre économie, accro aux métaux?  Pour vivre beaucoup mieux ensemble? Serions-nous capables de nous assurer une fourniture plus importante en nourriture produite ici ? De diversifier notre production de bois, comme certaines jeunes entreprises ont commencé à le faire ? Pourrait-on, ensemble, sortir de nos ornières ?

 

Je crois que oui, j’en suis convaincu. Faudrait cependant voir au-delà de la prochaine assemblée des actionnaires. On ne va tout de même pas être passé, une autre fois, au travers une saison si riche sans s’être préparé aux temps de crise…\


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