AVERTISSEMENT : Il est recommandé de précéder la lecture de cet article par une écoute attentive de Hunter of invisible games de Bruce Springsteen. Il y a là un petit quelque chose qui amorce bien les choses. Nous préférons vous en avertir.

 

La ruralité en prend pour son rhume par les temps qui courent. Lorsqu’elle respire, on entend dans les médias traditionnels un sifflement bronchique quasi tuberculeux. Et, lorsqu’elle inspire, cette ruralité, on lui dit que la cure est impossible, voire trop dispendieuse.

 

Valorisation Abitibi-Témiscamingue (VAT) s’est demandé : et si, tout à coup, le malade n’avait pas reçu le bon diagnostic ?

 

L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue a mis le patient en observation en mars dernier… Avec comme constat que la ruralité de la région se porte plutôt bien !

 

D’abord, elle compte plus du tiers de la population totale de la région, soit 37 %. De plus, la population rurale de l’Abitibi-Témiscamingue a augmenté de 1,9 % dans les 4 dernières années. Belle courbe de croissance !

 

Encline à croître plus vite que la population urbaine, notre ruralité compte plus de jeunes de 35 ans et moins en son sein que nos villes. Plus jeunes, nos villages ? Oui. Les chiffres varient d’un territoire à l’autre, mais qu’on en juge par ce simple chiffre : 85 % des jeunes du Témiscamingue vivent en ruralité.

 

Un exercice d’urbanisme participatif

 

Reprenant à son avantage l’adage qui dit que l’on a l’âge de ses artères, VAT a convié les jeunes ruraux et tous ceux qui leur veulent du bien, le 12 mars dernier, pour un exercice de rajeunissement de nos tissus villageois. Il s’agissait d’urbanisme participatif, un colloque-événement appelé Intelligence territoriale : Les jeunes et la ruralité. C’est ainsi qu’une cinquantaine de participants des cinq territoires de la région ont réfléchi à ce que devrait comprendre une collectivité rurale pour assurer son plein développement. La discussion avait été amorcée au préalable dans les maisons de jeunes en milieu rural de la région.

 

Puis, le 24 mars, au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, ce sont les étudiants du cours de géographie de Geneviève Guimont qui ont redessiné routes, habitations, espaces verts et couverture wifi à l’avantage de nos villages.

 

Le fruit de ces travaux se retrouvera sur une carte en 3 dimensions sur laquelle on sera invités à découvrir les trouvailles les plus imaginatives issues de ce colloque : espace de travail partagé, résidence d’artistes… et de l’espoir, beaucoup d’espoir. \

 

When our hope and faith and courage and trust Can rise or vanish like dust into dust Now there’s a kingdom of love waiting to be reclaimed I am the hunter of invisible game

-Bruce Springsteen


Auteur/trice