Les Hôtesses d’Hilaire te donnent envie d’aller les rejoindre dans leur Nouveau-Brunswick natal, en te ramassant une roméo-poutine sur le chemin, question d’être stone de sucre et de gras. C’est un album qui sent le gaz, l’aréna et le quai où on raconte de longues tounes réconfortantes assis sur un banc de char abandonné sur une galerie.

Ces tounes s’enchaînent tel un roadtrip de taverne en taverne à la recherche d’une machine à cigarettes. Un son des années 70 comme un klaxon de vieux Buick. Une voix perdue, crue et sans concession d’un chanteur de bar-motel. Le rythme usant le prélart résonne sur le similibois.

Les premières notes m’ont saisi comme quelqu’un qui ouvre les stores trop brusquement. Le temps de s’ajuster à la lumière, on se rend compte que le ciel est trop beau pour chialer.

Tout au long de l’écoute de Touche-moi pas là, on a envie de péter des bouteilles sur un mur de briques, de faire des cendriers en bâtons de popsicle vernis et d’aimer une femme avec un nom de fleur. La dualité entre apprendre à buster une arcade sourcilière comme Terry Funk ou trouver l’amour en voyageant sur le pouce. Le band sera de passage dans le Vieux Noranda pour les Quartiers d’hiver du FME, vendredi 11 et samedi 12 mars à minuit, au Diable Rond. Tu veux vraiment pas manquer ça. \ 4,5/5


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