C4 (2012)

Pierre Fortin est généralement à l’arrière-plan, derrière sa batterie, mais néanmoins bien présent : c’est lui le socle sur lequel reposent les riffs et mélodies des Dales Hawerchuck, de Galaxie, de Mara Tremblay et autres Fred Fortin. Cette fois, il a choisi de se déplacer vers le devant de la scène et de livrer ses propres chansons, qu’il travaille à temps perdu depuis quelques années. Il réussit à créer un univers bien à lui, tout en subtilité et en délicates nuances, assez loin du gros rock lourd pour lequel il est reconnu. Musicien touche-à-tout, il joue de la plupart des instruments et signe les textes, les musiques et la réalisation de l’album (en collaboration avec Olivier Langevin, l’âme de Galaxie). Pour situer ceux dont la curiosité a été piquée, on est à mi-chemin entre l’univers de Fred Fortin et celui de Beck (quand il se fait mélancolique comme sur Sea Change), comme une sorte de folk moderne à la Wilco. Les paroles et l’accent trahissent bellement le fait que Fortin vient du Lac-Saint-Jean. Sa voix n’est pas très puissante, quoique juste, mais colle bien à l’atmosphère des chansons, qui ne sont pas nécessairement accrocheuses mais qui réservent d’agréables moments à l’auditeur attentif. Un p’tit 2 $ qu’on le voit au FME en septembre? 3,8/5


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