Ce n’est pas un secret, je suis une fan de littérature jeunesse. C’est pourquoi j’accorde une grande importance au prix jeunesse des libraires… En tant que membre du comité de sélection, chacun des albums qui passe entre mes mains est ouvert et feuilleté, lu et classé. J’adore regarder les illustrations, découvrir un monde et une histoire qui se construit au fil des pages que je tourne.  J’aime lire à haute voix aux enfants, prendre différentes intonations, entendre les rires et les silences attentifs. Bref, je suis une amatrice d’albums et une avide lectrice de tout ce qui me passe sous le nez. C’est hier que s’est tenu l’événement du Prix jeunesse des libraires du Québec à Montréal, couronnant les lauréats des différentes catégories. C’est avec plaisir que je vous les dévoile juste ici: http://www.prixdeslibraires.qc.ca/_actualites/article/72 Ces titres ont été soigneusement choisis, certains nous ont choqué, d’autres nous ont fait pleurer ou rire, et réfléchir. Mon gros coup de coeur du côté des romans est sans aucun doute Max, de Sarah Cohen-Scali, un roman choc qui nous ouvre les yeux sur une réalité que l’on aurait voulue fiction: le programme Lebensborn (qui a réellement existé dans l’Allemagne nazie de la deuxième guerre mondiale), dont le but était de créer la race Aryenne parfaite, en déshumanisant presque les enfants issus du programme.  Une lecture dont on ne ressort pas indemne.   Du côté des albums, Mingan publié chez la Bagnole m’a éblouie, tant par les textes écrits par les jeunes  innus des Mingan, que les illustrations de Rogé qui sont de magnifiques portraits de ces enfants. La poésie de leurs mots nous fait sentir qu’un lien fort unit la nature à ces enfants, ils ont su, en quelques mots, nous rendre la beauté d’un instant. Magnifique album, à mettre entre petites et grandes mains!   Ma sœur veut un zizi, de Fabrice Boulanger, Sans le A de Michaël Escoffier et Émile est invisible de Vincent Cuvellier sont évidemment trois albums très différents mais fort intéressants. Le premier l’est pour le sujet, qui a même créé une petite polémique cet été, ce qui a pu donner plus de visibilité à un titre rigolo à prendre avec humour. Le deuxième, un anti-abécédaire très chouette qui nous permet de jouer avec la langue et donne envie aux plus petits de poursuivre le jeu après avoir refermé le livre! Et on rit avec Émile, le troisième. Du côté québécois, Les voleurs de mémoire d’André Marois m’a surprise, moi qui ne suis pas du tout une amatrice du genre, je me suis laissée prendre par cette lecture rythmée et bien menée. Bref, de belles découvertes à faire!  


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