Grâce à l’entente de développement culturel que la Ville de La Sarre a signée avec le ministère de la Culture et des Communications, le Centre d’art Rotary veut ouvrir ses portes à une grande masse de la population. Par la mise sur pied d’activités d’animation et de création artistique ouvertes au grand public, le centre veut favoriser les échanges et le rapprochement des artistes et des citoyens.

 

Sophie Ouellet, agente de développement culturel pour la Ville de La Sarre, explique l’objectif de ces activités : « Dans le fond, nous voulons une rencontre entre l’artiste et le citoyen. Nous profitons du passage des artistes qui exposent au centre : ils viennent pour le vernissage et pour l’installation de l’exposition. Tant qu’à les avoir sur place, aussi bien profiter de leur expertise. Par exemple, nous allons avoir une exposition de Julie Lemire, fille de l’aquarelliste Norbert Lemire. Elle coïncide avec la semaine culturelle des générations : nous allons surfer sur celle-ci en offrant un atelier de création père-fille. »

 

Le milieu scolaire a toujours fait partie de la clientèle du centre d’art. L’approche entre les élèves et l’art a changé au courant des années. Auparavant, l’artiste donnait une formation à l’animatrice qui s’occupait de faire la présentation dans les milieux scolaires. Avec le nouveau programme, ce sont les artistes qui vont la plupart du temps à la rencontre de ces groupes scolaires.

 

Les efforts du centre d’art ont aussi pour but de défaire l’image d’élitisme que peut avoir encore aujourd’hui, et bien malheureusement, le milieu artistique. Les groupes visés ne sont pas nécessairement des adeptes des musées et des centres d’exposition. L’intimité des rencontres permet aux participants de se sentir à leur place et d’avoir un certain confort, facilitant la découverte.

 

« Nous essayons de rejoindre tout le monde. Quand je parlais de groupes communautaires, nous avons rejoint des adolescents avec les Grands Frères et Grandes Sœurs en collaboration avec la Maison des jeunes. Il y a eu aussi des publics plus adultes avec le Centre de femmes l’Érige. Nous avons finalement rejoint des publics plus âgés avec le Réseau libre savoir. Parfois, les groupes communautaires ne savent pas comment organiser l’activité ou aller chercher du financement et le fait d’avoir une activité clé en main devient un incitatif à la participation. La plupart de nos activités sont gratuites. Les montants qui sont défrayés sont habituellement pour le coût du repas, car l’activité dure une journée complète. Nous proposons nos services aux groupes communautaires, selon l’offre de l’artiste et les groupes d’âge qui sont ciblés », précise Mme Ouellet.

 

Ces rencontres permettent au public de se rendre compte aussi du travail, de la maîtrise et du temps investi par l’artiste pour la création de son œuvre. Il saisit ce qu’est un artiste professionnel et quelle est la démarche pour parvenir à ses fins. Toucher aux méthodes de travail d’un artiste, ça valorise son travail. \


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