Mathew James, rappeur rouynorandien qui produit maintenant lui-même la majorité de ses mélodies, nous livre enfin son album Run Noranda. Il est connu depuis longtemps sur la scène locale pour ses nombreuses participations aux événements hip-hop organisés par Steve Jolin, alias AnodaJay.


C’est à l’âge de 16 ans que Mathew découvre sa passion d’écrire et de rapper devant des foules. Un jeune homme timide, mais ambitieux en quête d’identité parvient à surprendre avec des textes cinglants sur des rythmes inspirés de la culture urbaine.
Déjà lauréat du Prix Télé-Québec pour la qualité de ses textes au FRIMAT en 2013, il remporte en 2015 le Prix Ambassadeur à ce même festival, qui le lance dans une tournée de spectacles en 2016. Accompagné de Carl Recchia, un ami de très longue date, aux back vocals, ainsi que de son DJ Brian Meyers – qui prête également sa voix et ses mots sur le titre Froid de Run Noranda – Mathew James frappe fort avec son premier album.


Mathew James cherche à laisser sa marque, avec un style très personnel, même si nous pouvons percevoir les influences de groupes tels que Loud Lary Ajust, Dead Obies ou encore Orelsan pour le flow particulier, mais accrocheur. Run Noranda est très bien ficelé avec de gros instrumentaux ainsi que des textes bien travaillés. Run Noranda, c’est « rouler en char dans le parc La Vérendrye en pleine nuit au milieu d’une tempête de neige. C’est la hauteur de la barre que je m’étais fixée et ce sont les bas-fonds de mon anxiété de performance. C’est le reflet du passé changé par le temps et c’est l’échappatoire des incompris », explique l’artiste. Les thèmes abordés par le jeune rappeur sont multiples : sa ville, le froid de notre belle région, les ruptures amoureuses, mais essentiellement il nous livre sa vision du monde et ses expériences personnelles. \ 4/5


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