S’il est vrai que les plus grandes découvertes de ce monde résultent d’erreurs, celle-ci est sans doute l’une des plus prometteuses.


L’écrifaine

Joséane Toulouse est écrifaine. Pas écrivaine, écrifaine. Elle a su trouver son identité suite à la faute de frappe du professeur et écrivain Neil Bissoondath, à l’université Laval à Québec.


« J’ai terminé mon cours de création littéraire avec la note A+. Je me souviens du courriel de M.Bissoondath : “Joséane, tu es une vraie écrifaine.” C’est cette toute petite erreur qui est devenue l’anecdote qui maintenant m’identifie. »
Petite, elle avait hâte de sortir de l’autobus jaune pour être à la maison et pouvoir écrire sur la dactylo de sa mère ! Mais, étudier de grands classiques et des maîtres absolus de la littérature à l’université l’a figée dans la glace pendant 10 ans. Comment écrire ? Comment se laisser aller et trouver son style ? Comment réussir à être à la hauteur ?


Se réapproprier son art 

Après 10 ans à se questionner sur le sens de sa vie, à se sentir malade et vide, l’écrifaine est tombée en amour. Ce choc émotif l’a secouée, lui donnant le goût de se remettre à l’écriture. Enseignante en littérature au cégep jusqu’à tout récemment, elle a tout abandonné pour se consacrer à 100 % à l’écriture d’une trilogie de science-fiction engagée.
« J’ai quitté mon emploi, mais j’ai l’appui de ma copine et de mes parents. C’est ce qui me fait le plus vibrer au monde : je guéris à travers l’écriture. À 31 ans, je suis écrifaine. »


Condamnés à guérir

Condamnés à guérir, c’est le titre de la trilogie de Joséane Toulouse. Le thème de la guérison est très important pour l’auteure. Le tome 1 sera Soleil de minuit, basé sur la guérison individuelle; le tome 2, Soleil noir, traitant de la guérison interpersonnelle; le tome 3, Soleil d’éveil, amenant vers une guérison sociale.
L’histoire se passe six cents ans après une crise apocalyptique ayant presque éradiqué la vie sur Terre. La planète est en crise. Une toute petite colonie s’est installée au Groenland, devenu un pays, où se mêlent deux classes sociales, soit les obscurs (esclaves) et les illustres (élites). Pour arriver à une paix, une alliance se fera entre une guérisseuse animée par de grands idéaux philosophiques sociétaux et une artiste provocatrice qui essaie de guérir.


L’écriture, une guérison

Quand on lui demande si elle croit qu’elle sera guérie après l’écriture de sa trilogie, Joséane répond : « Je l’espère ! C’est ce qui me guide dans les moments de creux. Je me sens parfois seule dans mon processus, je réévalue constamment ce que je fais, mais ce qui me tient est mon désir de guérir à travers mes personnages. »
Avec la trilogie Condamnés à guérir, Joséane Toulouse veut proposer à la société quelque chose de nouveau. Avec sa littérature engagée, elle a le goût de changer le monde. Loin d’elle l’idée d’être moralisatrice, mais elle veut faire en sorte que les gens aient un éveil. Croyant que toutes les espèces sont liées à Gaïa, elle aspire à un monde sans colère ni violence, à une planète en paix.


L’objectif

Après 3 ans et demi de travail sur sa trilogie, à construire un univers de toutes pièces, Joséane entend publier Soleil de minuit, le tome 1, à la fin de 2016. Entretemps, elle alimente son blogue, sa page Facebook ainsi que sa page Patreon, une plateforme d’autofinancement, de façon à rejoindre son public. À long terme, elle aimerait animer des conférences basées sur son œuvre. Elle voudrait même associer ses tomes à différentes causes, soit la santé mentale, l’environnement et l’éducation.
À mon avis, Joséane Toulouse, l’écrifaine, est une guerrière de la plume ! Je vous encourage à soutenir cette Abitibienne de retour dans la région depuis un an, puisqu’elle est un bel exemple de fougue et de volonté dont nous rêvons parfois en secret. //


Auteur/trice