L’Écran psychotronique est un ciné-club fondé en 1999 par Serge Larocque à Val-d’Or, un passionné de cinéma hors-norme. En effet, les films présentés dans le cadre de ce ciné-club appartiennent au genre psychotronique, terme inventé dans les années 80 par un Américain du nom de Michael J. Weldon pour décrire un cinéma méconnu du grand public et qui mérite d’être vu. Il s’agissait souvent de films qui étaient présentés tard dans la nuit à la télévision. On retrouve des films d’horreur, de science-fiction, des films de motards, des films de lutte mexicains, du blaxploitation, dans lesquels les vedettes sont noires, une préoccupation culturelle et sociale des années 1970, des films de rock and roll des années 50, du kaiju (films de monstres japonais), des films de kung-fu, des péplums (films se déroulant dans l’antiquité, ancêtres des westerns spaghettis) et bien d’autres. Il s’agit fréquemment de films à petit budget, réalisés avec « les moyens du bord » et qui provoquent involontairement l’hilarité chez le spectateur.

 

Le psychotronique est international et il ne s’agit pas nécessairement de mauvais cinéma. Par exemple, la saga de la Guerre des étoiles est considérée comme psychotronique, tout comme certains films de Ingmar Bergman (Le septième sceau, 1957) ou de Federico Fellini (Juliette des esprits, 1965).

 

Le terme psychotronique existe en physique et a été utilisé à l’origine pour le film Psychotronic Man de Jack M. Sell, paru en 1979 aux États-Unis, particulièrement médiocre, mais qui vaut le coup d’œil! Michael J. Weldon, rédacteur en chef d’un fanzine sur le genre, publié entre 1989 et 2016, appréciait la possibilité de diviser le terme en deux : « psycho » pour l’aspect effroi terreur (on peut penser au fameux Psycho d’Alfred Hitchcock sorti en 1960), et « tronic », qui fait référence à la science-fiction via la robotique et l’électronique. Son fanzine cherchait à redonner des lettres d’honneur au genre, ignoré et/ou ridiculisé par la critique mainstream.

 

Serge Larocque invite les amateurs du genre deux fois par mois, les dimanches soir à 19 h, au Centre culturel de Val-d’Or. Durant cette projection gratuite, rires et commentaires sont autorisés, et les grignotines sont incluses! La soirée débute par une présentation du film et une discussion suit la projection. Avis aux amateurs!

 

Enfin, via ses fonctions d’éducateur au Centre d’exposition de Val-d’Or, Serge Larocque a présenté plusieurs ateliers à des élèves du secondaire sur les extraterrestres dans le cinéma des années 50, ainsi que sur le film JAWS (1975) de Steven Spielberg. Pour plus d’informations sur l’Écran psychotronique : viktorvd@hotmail.com et pour les ateliers : serge.larocque@ville.valdor.qc.ca \