Il n’y a pas si longtemps, tout était à construire au niveau culturel au Témiscamingue. Heureusement, depuis les années 70, des passionnés travaillent à mettre en place les structures nécessaires à sa diffusion. Parmi ceux-ci, on retrouve Marlyn Rannou. Voici le parcours atypique de cette pionnière.


Originaire de Ville-Marie, Marlyn Rannou a quitté son Témiscamingue natal pour ses études durant une période de cinq ans. Dans les années 70, elle revient en région afin d’effectuer un retour à la terre. Au cours de cette période, les valeurs écologiques, encore embryonnaires, guident ses actions et ses implications. Sa passion pour les communications naît lorsque Marlyn Rannou devient animatrice à la radio de CKVM. Suite à cette expérience, elle travaille pour la Société d’histoire du Témiscamingue. À l’époque, le bureau de l’organisme, situé dans la tourelle de l’École Frère-Moffet, était le cœur de l’effervescence culturelle au Témiscamingue. Le Regroupement de la tour, comme il était surnommé, est à l’origine d’initiatives touristiques et culturelles qui marquent désormais le paysage témiscamien, telles que la Maison du Frère Moffet, le Théâtre du Rift et le T.E. Draper. Marlyn Rannou se forge alors une expertise sur l’histoire de la région, qui lui ouvrira les portes de Parcs Canada Fort-Témiscamingue, il y a de ça 27 ans.


À partir de ce moment, elle désire faire de Fort-Témiscamingue et du tourisme un levier économique régional. Comme moyen de transmission du patrimoine, elle privilégie l’interprétation puisque, pour reprendre ses mots, « lorsqu’on lit, on sait, lorsqu’on vit, on comprend ».


Fonceuse et peu patiente au départ, Marlyn Rannou veut atteindre ses buts, et rapidement. Désormais, elle préconise l’ouverture d’esprit qui conduit à des prises de décisions consensuelles axées sur le dialogue et la patience. La découverte d’artefacts autochtones sur le site de Parcs Canada, qui a stoppé les opérations du site pendant deux ans, n’est certes pas étrangère à cette sagesse acquise.


Prochainement jeune retraitée, Marlyn Rannou est très ouverte à faire bénéficier d’autres projets de son expérience en histoire et en communications. Elle désire aussi consacrer plus de temps à ses petits enfants qui sont d’une grande importance à ses yeux. Si le passé est garant de l’avenir, soyons assurés que Marlyn Rannou continuera à s’investir dans le développement de sa région.


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