À peine projeté au Festival du cinéma international du cinéma en Abitibi-Témiscamingue en octobre dernier, Voir Ali, du réalisateur Martin Guérin, produisait déjà son « petit effet ». Fidèle adepte du Festival depuis plus de trente ans, Louis Dussault, président de K-Films Amérique, l’une des boîtes de distribution de films les plus actives et respectées au Québec, a vite entrevu dans cette production un avenir prometteur. 

En janvier dernier, contrat conclu et signé en poche, Guérin et Dussault scellaient définitivement, l’entente négociée au cours des derniers mois. Voir Aliamorçait son nouveau destin.

Courtisé à la fois par trois distributeurs, le réalisateur a opté, après mûre réflexion, pour K-Films Amérique (Trois temps après le mort d’Anna, J’ai tué ma mère, El violon). « Je les sentais plus agressifs par rapport aux démarches qu’ils souhaitaient entreprendre, et les propositions qui nous ont été faites convenaient à toute notre équipe! Ce n’est pas une question d’argent, poursuit-il, mais une question de visibilité. »

 

Présenter le film dans le cadre de festivals, conclure un contrat avec un télédiffuseur, prévoir une sortie en DVD et s’assurer de sorties en salles, sont autant d’avenues sur lesquelles K-Films planchent et devraient continuer de plancher au cours des prochains mois. « Déjà, le film a été projeté à la 29e édition des Rendez-vous du cinéma québécois, en février dernier, et d’autres festivals sont également dans la mire de K-Films », soutient Martin Guérin.

Des approches effectuées auprès des organisateurs du Arizon International Film, de Hot Docs de Toronto, du Festival International du Documentaire de Marseille, du Cinefest de Sudbury et du Vancouver International Film Festival sont, par ailleurs, autant de bouteilles à la mer lancées par K-Films Amérique qui, l’espère Guérin, trouveront le rivage.

Et l’avenir ?

Si lors de sa toute première projection publique au FCIAT, Martin Guérin ne nourrissait d’autres attentes que celle d’un accueil favorable des festivaliers, certains distributeurs, de toute évidence, entrevoyaient les possibilités que présentait ce documentaire.

Pour le reste, Martin Guérin reste discret, très discret même, sur ses projets futurs. L’enseignant en cinéma au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue parle d’un projet embryonnaire, d’un documentaire tourné, cette fois, à l’extérieur de la région. Pour l’instant, il garde en main cette incroyable carte de visite que constitue pour lui cette percée dans le giron de K-Films Amérique. « Ce qui est certain, confie-t-il, c’est que mon prochain projet sera d’abord et avant tout présenté à Louis Dussault. »

Voir Ali sera projeté, en présence du réalisateur, dans le cadre de la série Écran Libre du Théâtre du Rift, à Ville-Marie, le mercredi 9 mars, à 19 heures. 


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