Lors du 25e Festival ludique international de Parthenay (FLIP), qui se tenait du 7 au 18 juillet dernier, le Valdorien Bruno Crépeault a remporté le Trophée FLIP Créateur 2010 dans la catégorie « Réflexion » pour son jeu Gaïa. 


Après près d’un an de dur labeur, Bruno Crépeault se voit enfin récompensé pour la création de son jeu. Gaïa – du nom de la déesse de la terre nourricière dans la mythologie grecque – se veut un jeu à saveur régionale puisque son sujet principal est l’exploitation minière. Chaque joueur est responsable de ses différents projets d’excavation. Le but du jeu : forer le centre de la Terre. Tout au long de la partie, les joueurs amassent différentes ressources suite à l’excavation des couches terrestres. Ces ressources peuvent ensuite être vendues à la bourse ou utilisées pour se procurer des points de victoire ou encore pour améliorer les équipements de forage du joueur. Gaïa est un jeu de placement où la coopération est de mise, même si souvent elle se fait à contrecœur. Un très bon divertissement encore en perfectionnement avec une thématique des plus intéressantes.


Bruno Crépeault avait aussi présenté son jeu lors des journées ludiques de Québec, les 5 et 6 juin dernier, ce qui lui avait permis de frôler le prix du public malgré l’envergure de son projet. Si sa création n’a pas remporté le prix convoité, cela s’explique en partie par le fait qu’il s’agit d’un jeu qui se joue sur une longue période de temps, destiné à une clientèle de 12 ans et plus, et plus la durée de jeu est longue, moins de gens peuvent y jouer… et donc voter pour leur favori. Par contre, ceux qui ont eu la chance de l’essayer ont tout de même apprécié l’expérience. Le but d’une compétition du genre étant principalement de récolter les commentaires des gens pour ensuite améliorer les jeux, l’expérience a donc été enrichissante pour le jeune créateur de la région. Et si on gagne, c’est un plus! L’important dans la conception d’un jeu, c’est d’en parler et de le faire tester. Souvent, les gens qui ont une idée de jeu ne veulent pas la partager, éditent eux-mêmes leur jeu et n’apprennent qu’au dernier moment que quelque chose de semblable existait déjà! Il ne faut pas avoir peur de consulter et d’utiliser les ressources que nous avons en région. Le monde de l’édition et de la conception de jeux est extrêmement complexe et renferme plusieurs étapes; il faut donc s’armer de patience. 


Félicitation à Bruno Crépeault et son équipe de testeurs, formée de Claude Bélanger, Vincent Crépeault, Benoît Desrosiers et Vincent Montambault. Grâce à eux, nous verrons peut-être prochainement un autre jeu québécois sur les tablettes des boutiques de jeux. 


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