Alors qu’il veut libérer les masses de l’esclavage pratiqué par la classe dirigeante, le groupe de death métal abitibien Massive Slavery étend lui-même ses tentacules dans le monde entier. Son premier album, Global Enslavement, a pris la planète d’assaut le 27 juillet.

Le groupe a moins de deux ans, mais il jouit déjà d’une certaine renommée en raison des membres qui le composent. Le guitariste Joël St-Amant a déjà officié dans Descend into Nothingness, alors que le bassiste Marc-André Barrette a fait partie de Paroxysm, deux groupes qui ont connu un succès québécois. Le batteur Pierre-Alexandre Mercier est quant à lui toujours membre de Decrepity.


En septembre 2009, la formation a été complétée avec le chanteur Jonathan St-Pierre, qu’on a vu au sein de l’éphémère groupe Psykotic. « Ça faisait trois ou quatre ans que j’avais fait une croix sur la musique. Et là, par hasard, Sébastien Audet (Nothingness Productions) m’a informé que son frère (Joël) se cherchait un chanteur. Ça a cliqué tout de suite avec le groupe. »


Libérer les masses
« En un mois et demi, j’ai dû écrire les paroles pour neuf chansons. Je n’ai pas chômé. C’est finalement venu assez facilement, sur le rush d’adrénaline. Et je regarde les trois autres gars travailler et je me rends compte que ce n’est pas un groupe qui va stagner; Joël travaille déjà au deuxième album ! », explique Jonathan St-Pierre.


Si musicalement, Massive Slavery offre un death mélodique teinté de hardcore, côté texte, il aborde le contrôle des masses par la classe dirigeante. « On est même devenus dépendants des nouvelles technologies », précise Jonathan, qui utilise lui-même des réseaux sociaux via le Web, comme Facebook et My-Space, pour promouvoir la musique du groupe.


Sur Maple Metal Records
Ainsi, Global Enslavement comporte dix pièces, dont une instrumentale, et récolte son lot de critiques positives. Il a été enregistré au Northern Studio de Yannick St-Amand, à Trécesson. Le mixage et le mastering ont été confiés à un autre grand nom du métal, Pierre Rémillard, qui a travaillé avec Misery Index, Ghoulunatics et Cryptopsy.


Par la suite, sans rien demander, le groupe a été remarqué par la maison de disques canadienne Maple Metal Records. « On ne cherchait même pas un label. On avait peur de se faire piéger dans un contrat de disque. Mais le gars a entendu nos chansons sur Internet et il nous a offert un bon deal », affirme Jonathan, en précisant que les quatre membres du groupe ont des emplois et n’entendent pas tourner intensivement.


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