Nom : Emmie Grégoire-Salmon
Âge : 14 ans
Lien particulier avec la culture : Elle est la plus jeune musicienne de l’Orchestre symphonique régional, dans lequel elle joue du violon. Elle pratique aussi la danse.

Qu’est-ce que c’est, pour toi, la culture?
C’est s’exprimer par différents arts comme la musique, la danse, le théâtre. Ça nous permet de sortir ce que l’on a à l’intérieur et de le montrer. Les deux arts que je pratique sont complémentaires : la musique me plaît parce qu’elle est très structurée et composée de plusieurs règles, tandis que la danse me permet d’exprimer mon côté plus sportif. Les deux font un beau combo! 

À quoi sert la culture dans la société?
Pour moi, la culture sert à faire des rencontres, à croiser des gens qui me donnent des conseils, qui m’enseignent des tas de choses que je n’apprendrais pas nécessairement à l’école ou à la maison. Je peux réintégrer ces apprentissages dans d’autres contextes, à d’autres moments. Par exemple, si je rencontre un médecin et qu’on discute, ça peut me donner le goût d’enrichir mes connaissances en médecine. Ça me permet aussi de sortir de la maison et de ne pas rester à ne rien faire.

Et si la culture n’existait pas?
On connaîtrait moins de gens et on ferait moins de belles rencontres. Différentes parties de nous-mêmes ne seraient pas exploitées et il nous manquerait une forme de langage pour dire les choses, pour communiquer au-delà de la parole. Aussi, si on ne sortait pas ce que l’on a en-dedans, on deviendrait plus sérieux, plus stressés, plus nerveux et moins détendus.

Qu’est-ce que tu ressens comme émotions quand tu es en contact avec la culture?
Ça m’arrive d’avoir des mauvaises journées, et quand je vais à la danse ou au violon, après, je suis plus apte à travailler calmement, à me détendre. Par exemple, cette semaine, j’avais terminé mes cours de danse et mon violon pour l’été. Je tournais en rond, alors que je suis habituellement très occupée avec mes huit heures de violon et mes huit heures de danse par semaine. J’étais comme… déstabilisée. J’ai sorti mon violon, j’ai joué, et ça m’a fait du bien.

À ton avis, qu’est-ce que ça prend comme qualités pour être un bon artiste?
La première qualité nécessaire, c’est la patience! N’importe quel artiste en a besoin pour pratiquer et recommencer. Il faut aussi de l’humilité pour être capable d’accepter les commentaires critiques. Parce qu’il arrive qu’on se trompe et ça ne fait pas mourir! Il faut se donner le droit à l’erreur. Il faut aussi être game, avoir le goût du risque, ne pas avoir peur.

Peux-tu nommer de grands artistes?
J’admire beaucoup Jacques Marchand, qui dirige l’Orchestre symphonique. La violoniste Mélanie Verreault, aussi membre de l’Orchestre, a également toute mon admiration. Elle m’a déjà évaluée et j’aime sa manière de donner des commentaires constructifs. Ça passe bien et ça fait avancer.

Et toi, aimerais-tu être un artiste? Si oui, quel genre d’artiste?
Je ne souhaite pas gagner ma vie avec la musique car j’ai l’impression que si j’étais toujours avec mon violon, je n’aurais plus d’émotions à sortir! J’aimerais plutôt devenir pédiatre, revenir travailler en Abitibi-Témiscamingue, et réintégrer l’Orchestre symphonique. Donc, garder le violon comme loisir, et, en sortant du travail, relaxer avec lui, comme un adulte avec sa tasse de café!


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