Le Paradis du Nord est devenu un incontournable sur la scène régionale. Soucieuse de la nécessité de se renouveler pour conquérir le public, et animée de la volonté de se dépasser, la Troupe À Cœur ouvert offre cette année encore de nouveaux numéros, avec la complicité d’acteurs, danseurs et bénévoles qui se dédient corps et âme à cette production historique.

« Avec les nouveautés depuis les débuts, c’est de 50% à 60% du spectacle qui a été amélioré, estime le président de la Troupe À Cœur ouvert, Donald Renault. Tout ça dans le but d’éblouir notre public et de lui faire vivre de nouvelles expériences, sous le signe de la fierté de l’apport de nos bâtisseurs. »

Parmi les sujets abordés dans les tableaux ajoutés, notons un hommage à René Lévesque et à l’électrification de la région. L’apport des écoles de rang sera mis de l’avant, avec leurs classes à degrés multiples et la scolarisation plus difficile chez les jeunes garçons vu les travaux sur les fermes. Les spectateurs seront aussi témoins de l’importance de la chasse en Abitibi-Témiscamingue et ce, tant pour les hommes que pour les femmes.

« De la façon dont la pièce est écrite, explique M. Renault, nous sommes toujours en mesure de remanier certaines scènes pour intégrer des nouveautés avec leurs propres costumes et décors. Les nouvelles créations sont toujours l’œuvre de Danielle Trottier et Jacques Marchand.»

Histoire… de famille
C’est cette année que la Troupe À Cœur ouvert souffle ses 20 chandelles de présence sur la scène du théâtre d’été régional. Au fil de son évolution, l’implication des gens est toujours aussi forte. « C’est certain que ça demande un gros investissement en temps, reconnaît d’emblée Donald Renault. Ça veut dire que ça touche les gens et qu’ils s’accomplissent positivement, ça a un impact au niveau social très important ici. »

Geneviève Melançon a fait ses débuts en 2004 dans Le Roi Lion. « On devient vite passionné et accro, ça ne me dérange pas du tout d’investir du temps, témoigne celle qui est aussi chorégraphe pour la production depuis l’âge de 15 ans. Ça m’a beaucoup apporté, car j’étais timide et j’ai appris à m’ouvrir aux autres, peu importe leur âge. Je trouve aussi admirable le sentiment
d’entraide qui se développe rapidement entre tous. »

Marlène Gaudreault fait aussi partie de la production depuis ses débuts. « Comme j’y joue avec ma fille, c’est aussi une activité familiale dans laquelle on revient avec grand plaisir, raconte-t-elle. Quand tout recommence après les Fêtes, tous sont contents de revenir et de connaître les nouveaux! Les différences d’âges ne se sentent pas du tout.»

Une locomotive touristique
Une récente étude de Luc Blanchette, économiste à Service Canada, a démontré que Le Paradis du Nord engendre des retombées de 1.8 millions $ par année en région. Par ailleurs, si la 1re mouture du spectacle voyait 24% de son public venir de l’extérieur de la région, ce pourcentage a grimpé à 42% en 2009. « Ça solidifie notre place en tant que produit d’appel touristique en région. C’est tout le milieu qui en profite », affirme M. Renault.


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