Si plusieurs appréhendaient l’effet du départ du rappeur Timo sur le son de Radio Radio, leurs craintes seront démenties à l’écoute de Belmundo Regal, le deuxième album de la formation. Composé au chalet de la grand-mère d’Alexandre à la baie Ste-Marie, le disque empreint d’une rafraîchissante épopée fut enregistré à Montréal où le trio vit présentement. Un mot résume bien le dernier effort de Radio Radio : incertitude. Tout est pratiquement matière à  interprétation. Pour Radio Radio, le test du deuxième album était de taille: prouver que la magie de son premier compact pouvait opérer à nouveau sans bénéficier de l’effet de surprise lié à ses textes en chiac, un croisement fort charmant de l’anglais et du français. L’album est mystérieux. Plus d’une écoute est indispensable pour en comprendre assurément le sens, mais il suffit d’une écoute de Belmundo Regal pour découvrir que le trio a relevé le défi. Une fois de plus, sa fougue et son sens de la mélodie collent parfaitement à ses rythmes électro-club champ gauche. Les textes sont très éclatés, ce qui pourrait décourager certains non-initiés. Chaque chanson se prêtant à des dizaines de significations, Belmundo Regal ne sera jamais totalement désuet, même dans dix ans. Belmundo Regal propose une belle évolution musicale. La cacophonie de Cliché Hot s’est adoucie pour laisser place à plus de douceur et d’élégance. « Cliché Hot c’était le party. Belmundo Regal est moins agressif, c’est toujours un party mais, plus vacancier ». Finalement, notons la participation d’une belle voix d’ici, la Rouynnorandienne Whitney Lafleur, sur la pièce Kenny G Non-Stop.

 

4,5/5


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