Derrière tout le travail de ce nouvel album se cache, en plus d’une grande croissance personnelle, un message important que le p’tit gars de Rapide-Danseur souhaite faire comprendre à la jeunesse de la région.

Le passage dans la cour des grands, comme il le dit lui-même, ne s’est pas fait sans l’écorcher au passage. Les critiques et les conseils ont eu vite fait de chatouiller son égo : « Au début, j’étais bien fermé à tout ça, je le prenais personnel, mais j’ai grandi là-dedans. Je suis d’abord un musicien technicien. L’émotion, je la sentais plus quand j’écrivais la chanson que quand je la chantais. J’ai pris des cours de chant avec Yves Bouchard. Comme mes chansons sont des histoires personnelles, il faut qu’on le sente que ça vient de moi », raconte-t-il.

Si la façon de passer le message a changé, le style du chanteur est resté. On reconnaîtra dans le prochain album ses balades et ses récits de vie bien à lui : « C’est la suite de C’est flou (album démo sorti en 2004). J’aime en général la musique plus planante, c’est molo. J’ai repris Va t’en, du démo. On l’a arrangée; c’est plus jazzé. Il y a aussi beaucoup plus de solos de guitare sur l’album », mentionne-t-il, nous laissant sur notre faim.
En plus d’une croissance personnelle, Sébastien espère arriver à faire comprendre aux jeunes de la région qu’il est possible de percer et d’enregistrer sans filer vers la métropole : « On a l’impression que tout le talent est à Montréal. On dirait que Montréal impressionne le monde. Mes cousins et moi, on vient du plus petit village qui soit et on veut montrer que quand on veut percer, on peut le faire, et chez soi à part de ça », nous persuade-t-il.


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