Comme plusieurs de ses semblables issus des années 1990, le groupe alternatif Our Lady Peace ne réussit plus à retrouver le succès commercial de ses premiers albums. À la manière de ses acolytes également, la formation torontoise semble jongler constamment entre un retour vers un son plus rock et une incursion vers des sonorités plus expérimentales. Pour l’album Burn Burn, le charismatique chanteur Raine Maida promettait d’ailleurs un retour vers un son rock plus semblable à leurs excellents premiers albums Naveed et Clumsy. La promesse avait déjà été faite auparavant, sans véritable résultat. En fait, depuis une dizaine d’années, le son plus léché et doux qui leur est désormais caractéristique apparaît sur chaque nouvel album du groupe. Malgré un effort notable pour inculquer un peu plus d’énergie à ce dernier, Burn Burn dégage pop et douceur et n’a pas l’étoffe des premiers opus. Qu’à cela ne tienne, l’album demeure accrocheur comme un album de Our Lady Peace l’est à coup sûr. Sans être un classique du genre alternatif, Burn Burn réussit tout de même mieux à nous divertir que son prédécesseur Healthy in Paranoid Times. Un album qui s’écoute bien, mais qui ne sera certainement pas leur plus mémorable. On apprécie particulièrement la pièce très rock Monkey Brains, qui nous ramène une quinzaine d’années en arrière.

3.5/5


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