Decrepity a bien changé depuis son démo de deux chansons de 2005. Autrefois des émules de Dying Fetus (c’est encore présent dans le chant partagé par Martin Durette et Maxime Couture), ces Valdoriens s’inspirent maintenant du deathcore technique de Despised Icon et Beneath the Massacre. Un death lourd, abrutissant et mélodique par moment, mais assorti de breakdowns bien douloureux empruntés au hardcore. Le ton est donné dès la pièce initiale, The Decaying of Evolution. La musique est typiquement death métal, quand soudain, on nous casse les dents avec un breakdown qui donne le goût de cueillir des carottes. Ça continue comme ça sur six chansons, pour un total d’à peine 25 minutes. Et c’est bien suffisant. Je ne suis pas un partisan du remplissage. La production, signée Yannick St-Amand (Augury, Neuraxis, Despised Icon), est organique et rend justice à la musique du groupe. Toutefois, le groupe a du mal à s’affranchir de ses influences. L’effort est louable et permettra à Decrepity de poursuivre sa croisade, mais il lui faudra se trouver une personnalité musicale beaucoup plus forte s’il veut s’attaquer à d’autres marchés déjà inondés par des groupes du genre. 3/5.


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