Avec pas de casque, à priori, le simple nom du groupe semble mala­droit, comme prononcé par un enfant qui ne maîtrise pas encore tout à fait sa langue maternelle. En écoutant l’album, on se rend compte que notre intuition était juste. Les chansons y sont comme des comptines naïves aux paroles à la fois sensibles et absurdes, sur un fond de country-western tantôt très simpliste, tantôt décousu. Le chanteur fausse. C’est enregistré tout croche. En d’autres termes, c’est excellent! On se laisse vite emporter par les mélodies lâches mais accrocheuses, par la cloche à vache qui a l’air d’être jouée par le voisin ou encore par la grande poésie à cinq cents qui finit étrangement par nous toucher. Les comparatifs avec Mara Tremblay sont ­inévitables, et bien que rien n’y soit inventé, Dans la nature jusqu’au cou reste un album qui vaut la peine d’être écouté sur la route qui sépare l’Abitibi du Témiscamingue. Les chansons à télécharger (légalement, évidemment) : L’amour passe à travers le linge et Si on change les équipes, ce n’est plus une revanche. 4/5


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